Pour Pascal Anquetil / En réaction à la disparition annoncée du Centre d'Information du Jazz2014-05-01
Trois ans de sorties assidues et passionnées dans tout ce que le Paris du début des années 1990 comptait de lieux où l’on savait écouter, faire le bœuf, et vivre un peu autrement…
Sur ce monde qui me fascinait, il me fallait juste un autre regard. J’ouvris alors une porte, tombant sur un bureau chargé de dix ans d’histoire et sur le sourire réjoui de celui qui ne demandait qu’à écouter pour mieux suggérer. Je me souviendrai longtemps du dialogue qui suivit, ce jour de printemps 1994, et de la soudaine mise en perspective sur ma vie en filigrane des trois années précédentes. Une petite heure probablement, en guise de prélude providentiel aux vingt années qui suivirent, et au flux continu de services dont j’allais goulûment profiter. Pascal Anquetil et le Centre d’Information du Jazz, ce fut d’abord ça pour moi.
C’était avant le portable et l’Internet, à une époque qui accélérait déjà mais qui confiait encore à des hommes réels la mission de transformer des données en information. C’était avant le broyeur du nouveau monde.
/ Printemps 2014